A midi, nous nous arrêtons manger dans une gargotte chinoise puis discutons avec la patronne ; une femme qui nous raconte sa jeunesse volée par les Khmers rouges : ses 3 années, de 17 à 21 ans, passées dans les campagnes à défricher, arracher des souches, peu manger, boire l'eau à même le sol dans les traces de pas, non seulement des hommes mais aussi des bêtes...Plus jamais ça nous dit-elle, sans chagrin, mais avec beaucoup de regret. Xuejuan lui parle de la Chine. "N'avez-vous pas pensé à retourner en Chine à ce moment là ?" Tout mais pas ça, répond t-elle nous racontant qu'à cette époque la communauté chinoise avait supplié le gouvernement chinois de leur venir en aide mais que ce dernier les a ignorés. Pourtant, durant le régime de Pol Pot, la Chine était quasiment le seul pays à entretenir des liens avec la Cambodge.